Avis du livre : Quelques pas hors des cases

Avis du livre : Quelques pas hors des cases

Bonjour tout le monde 🙂

Une hymne à l’émerveillement, au questionnement, à ce qui était et ce qui reste.

Une délicieuse parenthèse nature, une ode à l’amour, à l’amitié. La plume de l’auteur se veut poétique, dynamique, ponctuée de comparaisons à sa passion , le dessin. On ressent une certaine intimité, l’auteur se livre sur des réflexions, sur sa vie, ses combats. La marche avec Edmond Baudouin a été très enrichissante et entrainante.

L’auteur s’émerveille de ce qui a de plus simple. Mais qu’est-ce la simplicité ? Il est vrai que notre riche biodiversité est composé d’infinis trésors. Tout est sujet à fascination. Cette citation en est le parfait exemple ; et que cela fait du bien de se retrouver dans ce type de ressentis.

Une marche dans les Alpes du sud et bien au-delà de nos frontières, à la rencontre d’autres humains, d’autres cultures. Des mots bienveillants, un message impactant, donnant avec une vive émotion l’histoire d’un millième de vies détruites et pour qui il a voulu, un instant, dessiner, raconter leurs histoires.

Cet ouvrage soulève également les rêves et tout ce qui bouscule la vie de l’être humain.

Entrez dans la marche d’Edmond Baudouin, faites sa connaissance. On en ressort grandi.


Quand je dessine un arbre, j’ai la sensation de toucher à son être. Peut-être parce que le pinceau me met en relation directe avec son vivant. J’oublie son nom. Mes yeux se posent sur la surface de son écorse, ses branches, ses feuilles, je ne fais pas que recopier, je vais plus loin, c’est comme si les poils du pinceau pénétraient en son intériorité.


[…] Un jour peut-être, après ma mort, mes atomes se répandront dans ses racines, peut-être alors je le comprendrait vraiment.

[…] Je rêve d’un monde dans lequel les sociétés prendraient le temps de se retourner sur leurs parcours, leurs chemins, comme peut le faire le marcheur dans sa randonnée. Alors les hommes pourraient retrouver leurs rêves et s’inscrire dans l’éternité.

Ma sélection favorite de la Salamandre : salamandre.org/lea

Résumé de l’éditeur : les Editions de la Salamandre

Sur les chemins de l’enfance, de l’amour, de la mort et de la nature

« [Les] arbres écorchés sont pour moi de même nature que les êtres humains écorchés, eux aussi que je dessine. Ils disent quelque chose de notre rapport au temps, de son extrême complexité, de sa légèreté…», confie Edmond Baudoin dans Livres Hebdo. Quand il écrit sur la marche, l’auteur et dessinateur tisse un lien délicat entre la nature et son parcours de vie. Avec une sensibilité emplie de finesse, ce grand adepte de l’autobiographie, mentor de la jeune génération de créateurs BD, prend ici la plume pour livrer un texte somptueux. Il raconte ses marches dans les contreforts des Alpes du sud et parle aussi de ses peurs, de ses flirts avec la mort face à des dangers rencontrés en montagne et aux quatre coins du monde. Si la marche dans la nature n’est en effet pas sans risque, c’est finalement celle en ville et la confrontation avec d’autres destins humains qui peut se révéler la plus fatale. La comparaison entre les deux milieux s’avère alors riche de sens.

Avec sa plume splendide et chaleureuse, l’auteur nous parle aussi des humains tels qu’il les voit s’agiter sur cette planète:“ On s’obstine à nier la réalité, on mange, on dépense, on bouge dans du virtuel, comme des canards qui courent encore alors qu’on leur a coupé la tête « . Il dépeint un monde incertain, mélancolique par instants mais surtout regorgeant d’inattendu, de désirs, de rêves et de tendresse.

L’auteur

Auteur de BD et écrivain de renom, Edmond Baudoin est considéré comme le maître et le mentor de la jeune génération, tels que Lewis Trondheim, Joann Sfar, Jean-Christophe Menu, qu’il a inspirés par son approche esthétique et sa sensibilité autobiographique.

Son œuvre prolifique et influente a été couronnée par des prix tels que l’Alph-Art du meilleur album pour Couma Aco en 1992 au festival d’Angoulême et l’Alph-Art du meilleur scénario pour Les quatre fleuves avec Fred Vargas en 2001. Le festival d’Angoulême lui a rendu hommage en 2021 et 2022 avec l’exposition La belle saison d’Edmond Baudoin.

Créateur en marge au graphisme épuré, son trait, tout comme son style à l’écrit, est grave et sobre, et donne un sentiment de mouvement permanent. Il développe une veine poétique fortement marquée par la chronique intimiste autobiographique alliant onirisme et réalisme.

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