Parce que la beauté n’est pas toujours celle que l’on croit, ne mettons pas de côté la faune citadine qui mérite autant notre bienveillance et notre protection que celle en pleine nature.
Je ne peux pas dire que j’aime l’univers citadin ; embouteillages humains, bétons, tours, bruits, saleté… Toute nature est proscrite. Quand un semblant de verdure pointe le bout de son nez, provenant de la volonté de personnes voulant se rassurer égoïstement ou pour une minorité, voulant sincèrement faire respirer la ville… tout est gâché par l’irrespect de l’Homme qui » crache » sur ce qui lui permet, entre-autre, de vivre.
Je peux dire que j’aime la nature, les animaux. J’aime les voir évoluer dans leur environnement naturel. Victimes de notre société, de barbarie, subissant le bruit, la pollution et bien d’autres tortures à la fois mentales et physiques.
N’oublions pas que l’on retrouve la faune en pleine nature mais aussi dans le milieu citadin. Les pigeons, les rats, les souris, les chats errants, et tant d’autres, sont haïs. Les gens sont écœurés, les lynchent, les tuent, les maltraitent, les insultent, leur font peur. Parce qu’ils sont sales, mutilés, traînent dans la saleté. Saleté laissée par l’Homme !!! Les animaux citadins ont mauvaises réputation. Mais n’oublions pas qu’ils ont eux aussi une âme, un cœur qui bat. Ce sont des êtres sensibles…
Leurs apparences ? Leur lieu de vie ? Découlent de ce que l’Homme a construit autour de leur habitat.
Ils ne sont pas beaux selon les dictats de la société, mais ils sont vraimentbeaux pour les amoureux de la nature. Ils sont beaux car ils tentent de survivre dans ce monde qui les a mis dans une case. Une case que l’Homme a imaginé et s’est permis de les y intégrer, pour mieux les victimisés. Dans un univers citadin créé pourtant par lui-même… Ils n’ont rien demandé, pas choisi. Ils ont dû s’adapter à ce monde qui ne comprend pas que c’est à cause de lui, qu’ils sont ce qu’ils sont.
Pas le temps pour une belle photo !
Le spécisme est terrible. C’est pour cela, que chaque animal doit pouvoir être sauvé, dans les mêmes conditions, et les meilleures si possible. Qu’il vous soit « banal » ou « rare », « laid » ou « beau », ils ont le droit à la vie.
Ce pigeon biset a été trouvé par mes soins sur le parking d’un supermarché dans un village de Lorraine. Désorienté, ne pouvant plus voler, je l’ai recueilli. Passant la nuit au chaud, je l’ai amené le lendemain, après 1h30 de voiture, dans un centre de sauvegarde de la faune sauvage, où je l’espère de tout coeur, il a pu s’en sortir, malgré ses problèmes neurologiques et le fait qu’il n’arrivait plus à se nourrir.