5 raisons pour lesquelles nourrir les oiseaux des jardins peut s'avérer dangereux

5 raisons pour lesquelles nourrir les oiseaux des jardins peut s'avérer dangereux

Bonjour à toutes et tous,

Cet article est tiré des fiches de sensibilisation que j'ai réalisées en partenariat avec la LPO, les éditions de la Salamandre, Focale pour le sauvage et le Tétras Libre (centre de soins)

Le nourrissage doit seulement se faire durant la mauvaise saison, en période de froid prolongé (températures négatives), gel et/ou couvert neigeux prolongé, nourriture inaccessible pendant plusieurs jours.

5 raisons pour lesquelles nourrir les oiseaux des jardins peut s'avérer dangereux :

1. Quand les beaux jours arrivent, la plupart des oiseaux deviennent insectivores, notamment pour le bon développement de leurs petits qui doivent être nourris exclusivement de protéines. Il faut donc arrêter progressivement le nourrissage et ne surtout pas leur acheter des insectes.

Il ne faut d’ailleurs pas créer une relation de dépendance vis-à-vis des jeunes oiseaux de l'année qui doivent apprendre à se nourrir par eux-mêmes. Des perturbations physiologiques peuvent de plus avoir lieu, notamment de leurs habitudes alimentaires alors qu’ils doivent justement apprendre à se nourrir par eux-mêmes en capturant des insectes.

2. Les aliments, s’ils ne sont pas adaptés et ne sont pas protégés des intempéries dans une mangeoire adaptée, peuvent s’avérer toxiques. Certains emballages comme les filets sont des pièges mortels pour les oiseaux qui s’y entortillent et s’étranglent.

3. Un taux de prédation élevé : la concentration engendrée par le nourrissage amène des animaux sauvages (épervier d’Europe) ou domestiques (chats). Placez la mangeoire en hauteur et dans un endroit dégagé (loin des murs et des buissons) pour qu’elle ne soit pas accessible aux prédateurs. Evitez également de l’installer trop proche des vitres ou surfaces réfléchissantes (collision).

4. Le rassemblement d’espèces aux mangeoires peut entraîner des maladies, souvent mortelles et de l’agressivité entre espèces qui peut aller jusqu’à la mort. Il faut donc choisir les bons modèles de mangeoires, les disperser, ne pas trop donner de nourriture, et les nettoyer régulièrement avec des produits adaptés puis les ranger à la fin de l’hiver.

5. La chaleur peut favoriser l’apparition d’infections.

Sont à proscrire :

Tout ce qui est salé (cacahuètes salées, chips, gâteaux…), le pain, les biscottes, les déchets de pâtisserie, noix de coco desséchée, le lait ou tout aliment à base de lactose, les graines de lin, courge ou de ricin, la pâté pour chien et chat, les pâtes, le riz et le blé (crus ou cuits), la salade, carottes, lentilles ou pois (crues et cuites), pommes de terre, graisse animale, insectes, pâté insectivore, etc.

Attention : les boules de graisse vendues sont souvent très néfastes.

Des alternatives ?

1. Le meilleur à donner sont les graines de tournesol qui sont les plus consommées par une grande diversité d’oiseaux. Il faut les choisir bio et local, non grillées, non salées et non striées. Il existe aussi des mélanges : tournesol, millet, maïs, avoine…

Vous pouvez mettre à disposition des fruits décomposés (pommes, poires...)

2. Toute l’année, déposez une petite coupelle d’eau peu profonde (pour éviter les noyades), hors de portées des prédateurs (animaux domestiques par exemple).

Déposez des petits cailloux, galets pour ne pas que les insectes ne se noient et changez l’eau tous les jours en nettoyant régulièrement le récipient pour éviter la transmission de maladies.

Cet apport en eau est primordial tant pour qu’ils s’abreuvent que pour qu’ils se nettoient : un plumage propre permet de conserver une bonne étanchéité et d’avoir une couche d’air entre leur corps et leur plumage.

J’espère que cet article vous a plu ! N’hésitez pas à partager si c’est le cas. 😊

Un grand merci pour votre soutien et surtout pour ces merveilleux oiseaux !

 

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