Jeune oiseau seul au sol : que faire ?

Jeune oiseau seul au sol : que faire ?

Que faire si vous trouvez un jeune oiseau seul ? 

La saison des juvéniles commence et il est essentiel de contacter un centre de soins en priorité avant la prise en charge d’un jeune tombé du nid. Il n'est en effet pas rare de trouver des oisillons, qui sont par exemple, parfois, trop à l'étroit dans leur nid et tombent ; ou en période d'émancipation : ils s'entraînent à voler et sortent du nid.

Sachez que s’il est en bonne santé, il aura beaucoup plus de chance de survivre aux côtés de ses parents.

© Photo Parole de Léa - Tous droits réservés - Famille de canards colverts.

2 conseils pour bien agir dès le début : 

  • Contactez un centre de soins en priorité.
  • Constatez si le jeune est blessé et / ou affaibli, s’il s’agit d’un petit sans plume, duveteux ou qui a déjà ses plumes. En fonction de cette première observation, 3 scénarios sont possibles : 

> Scénario 1 : Si le jeune a été prédaté par un chat, ses heures sont comptées et il est vital qu’il soit amené dans un centre de soins en urgence. En effet, la salive et griffes des chats contiennent des bactéries qui peuvent être mortelles pour les oiseaux.

> Scénario 2 : Si l’oisillon est nu (sans plume), duveteux, commence à être emplumé et que les parents sont toujours en vie : essayez de le replacer dans le nid si vous le trouvez et qu’il n’est pas détruit. L’oisillon doit être replacé au nid le plus rapidement possible car il a besoin de chaleur (il n’a pas encore de plume). Si les parents ne reviennent pas, il faut le prendre en charge.

Ne vous inquiétez pas : l’odeur humaine n’entraîne pas le rejet des parents (contrairement aux mammifères).

© Photo Parole de Léa - Tous droits réservés - Oisillon avec du duvet pris en charge au centre de soins pour la faune sauvage Faune Alfort.

> Scénario 3 : Si le jeune est en émancipation et arrive maladroitement à voler, que les parents sont toujours en vie, essayez de le replacer dans son nid, sur une branche en hauteur, dans une haie, un buisson, ou dans un carton bien fixé à l’arbre. Toujours à proximité de là où vous l’avez trouvé pour que les parents le retrouvent.

© Photo Parole de Léa - Tous droits réservés - Jeune pigeon ramier en émancipation pris en charge au centre de soins pour la faune sauvage Le Tétras Libre.

Attention : Aux dangers immédiats (route, animaux domestiques) : il tentera de nouveau de s’envoler et sera encore exposé à des risques mortels. En effet, les jeunes en émancipation sont inexpérimentés et se mettent parfois en danger en se dirigeant vers des routes et / ou sont très vulnérables face à des prédateurs domestiques qui voient là une proie facile.

A bien noter : 

  • Qu’il s’agisse d’un oisillon (que vous remettez dans le nid) ou d’un jeune en émancipation, observez à distance, camouflé, et longtemps si les parents reviennent (il n’est malheureusement pas rare que ces derniers se fassent prédatés par des animaux domestiques). Respectez bien ces consignes car si les parents vous voient, ils ne reviendront pas sécuriser et nourrir leur petit.
  • Si le nid est détruit mais les parents toujours en vie, il est possible de faire un nid de substitution. Voici les conseils de la LPO.

3ème conseil : Ne vous improvisez pas soigneur : 

  • Ne lui donnez ni à manger ni à boire. En fonction de ce qu’il a, cela pourrait lui être fatal et la mort très rapide et douloureuse.
  • La loi interdit de conserver un animal sauvage chez soi. De plus, en vous improvisant soigneur, vous pouvez aggraver l'état de l'animal et ses chances de survie et de relâcher (carences suite à une mauvaise alimentation, blessures suite à un mauvais conditionnement ou manipulation, mauvais traitement, imprégnation...)
  • Les gestes sont très techniques et doivent être réalisés par des soigneurs.
  • Tenter de soigner soi-même un animal sauvage peut donc lui coûter la vie mais aussi compliquer sa prise en charge future par un centre de soins.

4ème conseil : mettre le jeune en sécurité avant la prise en charge par le centre de soins.

  • Ne le dorlotez pas, ne lui parlez pas : un animal sauvage ne montre ni son stress, ni sa souffrance. Aussi, l’habituer à l’humain (imprégnation) empêchera son retour à la vie sauvage car il ne survivra pas.
  • Placez-le dans un carton préalablement troué (pour qu’il respire) à l’aide de gants (latex, jardinage) ou d’un tissu, pour ne pas que vous vous transmettiez des maladies.
  • Mettez du papier journal ou du tissu épais/polaire qui ne s’effiloche pas au fond. Non-effilochable : pour ne pas qu’il s’entortille ou ne s'étouffe. 
  • Si possible, mettez une bouillotte (une bouteille d’eau chaude bien fermée par exemple), enroulée d’un tissu épais qui ne s’effiloche pas. Attention à ce que le bébé ne se brûle pas et que la bouillotte ne l’écrase pas.
  • Fermez le carton avec du scotch et placez-le dans un endroit calme, dans le noir, à l’abri des animaux domestiques et hors de portée des enfants, en attendant la prise en charge par le centre de soins.

Où trouver un centre de soins pour la faune sauvage ?

Renseignez-vous dès maintenant sur le centre de soins le plus proche de chez vous ou de votre lieu de vacances pour agir sereinement si cette situation se présente. 

Voici une liste assez complète des centres en France : https://www.reseau-soins-faune-sauvage.com/

© Photo Parole de Léa - Tous droits réservés - Oisillon avec du duvet (Chardonneret élégant) pris en charge au centre de soins pour la faune sauvage Faune Alfort.

© Photo Parole de Léa - Tous droits réservés - Oisillon (rougegorge familier) peu emplumé pris en charge au centre de soins pour la faune sauvage Le Tétras Libre.
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